Avancée thérapeutique en cancer de l’ovaire – Publication de Francis Rodier dans Nature Communications

14 juin 2019

Dans une étude publiée dans la revue Nature Communications (https://rdcu.be/bGl28), l’équipe de recherche des Drs Francis Rodier et Anne-Marie Mes-Masson a démontré sur des cellules de patientes atteintes du cancer de l’ovaire obtenues via la biobanque de tissus cancéreux du CRCHUM la plus grande efficacité thérapeutique d’un « crochet suivi d’un uppercut », basé sur la manipulation de l’état du vieillissement cellulaire.

« Dans le cas du cancer épithélial de l’ovaire — cancer de l’ovaire le plus courant et le plus mortel —, nous agissons en deux temps. En premier lieu, nous forçons le vieillissement prématuré, ie “la sénescence” des cellules cancéreuses. C’est le “crochet thérapeutique”. Puis, nous lançons notre “traitement uppercut” par sénolyse pour causer leur mort et leur élimination. Cette stratégie exige une excellente coordination des deux étapes », explique Francis Rodier, chercheur au CRCHUM et professeur au Département de radiologie, radio-oncologie et médecine nucléaire de l’Université de Montréal.

Grâce à notre approche “crochet-uppercut”, nous sommes parvenus à éliminer les cellules sénescentes du cancer épithélial de l’ovaire sur des modèles précliniques de cancer de l’ovaire. Notre approche pourrait améliorer l’efficacité de la chimiothérapie et contrecarrer la résistance systématique qui se développe avec ce traitement», dit Anne-Marie Mes-Masson, chercheuse au CRCHUM et professeur au Département de médecine de l’Université de Montréal.

Ces travaux ont été financés par l’Institut du cancer de Montréal, les Instituts de recherche en santé du Canada et l’Institut de recherche Terry Fox, la Société de recherche sur le cancer en partenariat avec Cancer de l’ovaire Canada et le Fonds de recherche du Québec ‒ Santé.

A gauche, Dr Francis Rodier, chercheur au Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) et professeur au Département de radiologie, radio-oncologie et médecine nucléaire de l’Université de Montréal. A droite, Dr Anne-Marie Mes-Masson, chercheuse au CRCHUM et professeure au Département de médecine de l’Université de Montréal.