Les résultats du concours automne 2017 des Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) sont maintenant connus. Voici deux projets octroyés impliquant des membres de notre département universitaire.
1- Quantitative ultrasound techniques for diagnosis of nonalcoholic steatohepatitis.
Investigateur principal :
An Tang (Radiologie, CHUM; Centre de recherche du CHUM)
Co-investigateur principal :
Guy Cloutier (Centre de recherche du CHUM)
Résumé :
Le foie gras, aussi appelé stéatose, est une des maladies les plus fréquentes dans les pays occidentaux en raison de son association avec l’obésité et le diabète de type 2. La forme la plus avancée de cette maladie est la stéatohépatite non alcoolique (NASH) qui peut évoluer jusqu’à la cirrhose et causer un cancer du foie. La biopsie est souvent requise pour confirmer le stade de maladie, mais est associée à un faible risque de complications majeures tel qu’un saignement dans 0.5% des cas. Notre projet propose d’employer une technique d’échographie quantitative développée par des membres de notre équipe de recherche afin d’évaluer les différentes composantes du NASH (graisse, inflammation et fibrose), applicable même chez des patients asymptomatiques. Cette étude est pertinente car la NASH est la seconde cause de transplantation en Amérique du Nord et pourrait devenir en devenir la principale cause dans le futur.
Figure. Images histopathologiques d’un modèle animal de stéatohépatite non-alcoolique. En comparaison avec une (a) cohorte contrôle, (b) apparition de stéatose, (c) augmentation de la stéatose, (d) présence d’inflammation et (e) de fibrose. Référence: Kazemirad S, et al. Radiology. 2017;282(3):726-33.
2- Combining bedside neuroimaging monitoring and clinical markers to enhance developmental screening in preterm infants born 29-36 weeks of gestational age.
Co-investigateurs principaux :
Marie-Noëlle Simard (École de réadaptation, Centre de recherche du CHU Sainte-Justine) Mathieu Dehaes (Radiologie, Centre de recherche du CHU Sainte-Justine)
Thuy Mai Luu (Pédiatrie, Centre de recherche du CHU Sainte-Justine)
Chaque année au Canada, 27 000 bébés naissent prématurément entre 29 et 36 semaines de gestation. Environ 30% de ces enfants auront un retard développemental à 2 ans. Il est primordial d’identifier ces enfants dans le but d’une intervention précoce. Cependant, la détection d’un retard développemental n’est pas toujours évidente pour le médecin de famille et le suivi développemental spécialisé est coûteux. Le défi est de cibler le prématuré à risque élevé de retard qui pourra bénéficier d’une intervention multidisciplinaire. Nous proposons un nouveau protocole de dépistage développemental combinant des mesures non-invasives reflétant la santé cérébrale, et débutant à la naissance jusqu’à l’âge de 18 mois. Le protocole inclut des mesures du métabolisme en oxygène cérébral, flux sanguin cérébral et activité électrique au chevet du patient en combinaison avec des évaluations neurologiques et questionnaires développementaux. Ces marqueurs seront combinés aux données médicales et socio-économiques pour la prédiction d’un retard développemental. Ce nouveau protocole améliorera le dépistage développemental ainsi que la qualité et l’efficacité du suivi de ces enfants.